Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 3, 1899.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
CHAPITRE XXVI.

Comme est essentiellement positif, on doit avoir

(4)

Nous sommes donc conduits à construire les courbes

Le premier membre de la relation (4) est essentiellement positif, car nous avons

et sont les masses des deux corps principaux, et leurs distances à la masse nulle. Le premier membre de (4) devient infini pour pour ainsi qu’à l’infini ; il doit donc avoir au moins un minimum et deux points où ses deux dérivées premières s’annulent sans qu’il y ait ni maximum, ni minimum.

Plus généralement, s’il y a minima ou maxima relatifs il y aura points où les deux dérivés s’annulent sans qu’il y ait ni maximum ni minimum.

Mais il est évident que ces points où les deux dérivées s’annulent correspondent à ces solutions particulières du problème des trois corps que Laplace a étudiées dans le Chapitre VI du Livre X de sa Mécanique céleste.

Or on obtient deux de ces points, en construisant sur un triangle équilatéral, soit au-dessus, soit au-dessous de la droite que nous prenons pour axe des Le troisième sommet de ce triangle est une des solutions de la question.

Tous les autres points satisfaisant à la question sont sur l’axe des Or il est aisé de voir que le premier membre de (4), quand varie de à présente trois minima et trois seulement, le premier entre l’infini et la masse le second entre les deux masses et le troisième entre l’infini et la masse

En effet la dérivée ne s’annule (pour ) qu’une seule fois dans chacun de ces intervalles, puisqu’elle est la somme de trois termes qui sont tous croissants.