Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 3, 1899.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
STABILITÉ À LA POISSON.

On a d’ailleurs

ce qui veut dire que les équations

(1 bis)

admettent l’invariant intégral

(2 bis)

Supposons que la fonction soit toujours positive et qu’elle tende vers zéro quand le point s’éloigne indéfiniment, et cela assez rapidement pour que l’intégrale (2 bis) étendue au domaine soit finie.

Les conclusions des nos 297 et suivants sont applicables aux équations (1 bis). Ces équations (1 bis) jouissent donc de la stabilité à la Poisson. Comme, d’ailleurs, elles définissent les mêmes trajectoires que les équations (1), on peut dire, dans un certain sens, que les trajectoires du point jouissent aussi de la stabilité à la Poisson.

Je précise ma pensée.

Nous avons

(3)

Comme est essentiellement positif, croîtra avec mais, comme peut s’annuler, il peut arriver que l’intégrale du second membre de (3) soit infinie.

Supposons, par exemple, que s’annule pour alors sera infini pour

 ou pour 

Considérons la trajectoire du point nous pouvons la diviser en deux parties, la première que parcourt depuis l’époque jusqu’à l’époque la seconde que parcourt depuis l’époque jusqu’à

Le point décrira la même trajectoire que mais il n’en décrira que la partie car il ne pourrait atteindre la partie qu’au bout d’un temps infini.