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SOLUTIONS PÉRIODIQUES DE DEUXIÈME ESPÈCE.

Nous savons que dans cet intervalle, la différence de longitude des deux planètes a augmenté de Nous nous donnerons arbitrairement l’entier

Connaissant cet entier, les deux longueurs et les deux constantes des forces vives et des aires, nous avons tout ce qu’il faut pour déterminer les orbites et Cela revient à appliquer le principe de Maupertuis, mais en définissant l’action hamiltonienne comme au no 339 et en en déduisant l’action maupertuisienne par le procédé des nos 336 et 337. Malheureusement cette action maupertuisienne n’étant pas toujours positive, on n’est pas certain qu’elle ait toujours un minimum.

En résumé nous pouvons choisir arbitrairement :

1o Le nombre des intervalles et les longueurs

2o Les constantes des aires et des forces vives ;

3o Pour chaque intervalle, l’entier

Les orbites à chocs ainsi obtenues sont toutes planes ; parmi les orbites périodiques de deuxième espèce qui se réduisent à ces orbites à chocs pour il y en a certainement qui sont planes ; il est possible également qu’il y en ait qui ne soient pas planes pour et ne le deviennent qu’à la limite.

391.Voyons maintenant comment on peut démontrer l’existence des solutions périodiques de deuxième espèce qui se réduisent à la limite aux orbites à chocs que nous venons de construire.

Considérons l’une des orbites à chocs et soit un instant antérieur au premier choc et un instant compris entre le premier et le second choc. Soit de même un instant compris entre le second et le troisième choc. Je suppose pour fixer les idées qu’il y ait trois chocs et j’appelle la période de telle façon qu’à l’instant les trois corps se trouvent dans la même situation relative qu’à l’instant

Je prends pour variables les grands axes, les inclinaisons et les excentricités, et les différences des longitudes moyennes, des longitudes des périhélies et des nœuds ; soit en tout onze variables, de telle façon que l’orbite soit regardée comme périodique si les trois corps se retrouvent dans la même situation relative à la fin de la période.

Soient les valeurs de ces variables à l’instant