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INVARIANTS INTÉGRAUX.

n’est autre chose que où les ont été remplacés par est un invariant intégral des équations (1).

Voilà donc un moyen de former un grand nombre d’invariants intégraux ; le cas particulier où est nul (c’est-à-dire le cas des invariants ou covariants dits absolus) mérite d’attirer l’attention ; si par exemple, est un covariant absolu de

sera un invariant intégral des équations (1). On peut donc former un nouvel invariant intégral sans connaître le dernier multiplicateur

Le même procédé s’applique aux invariants intégraux d’ordre supérieur. Soit, par exemple, un invariant intégral du second ordre

À cet invariant intégral se rattache la forme bilinéaire

qui est une intégrale des équations (2) et (2 bis).

Tout invariant ou covariant de cette forme, multiplié par une puissance convenable de sera une intégrale des équations (2), (2 bis) et donnera, par conséquent, naissance à un nouvel invariant intégral.

De même, si l’on a un système d’invariants intégraux, on en déduira un système de formes analogues à et qui seront des intégrales des équations (2), (2 bis). À tout invariant de ce système de formes correspondra une intégrale des équations (1) ; à tout covariant de ce système de formes correspondra un invariant intégral des équations (1).

Soient, par exemple, et deux formes quadratiques par rapport aux et ce qu’elles deviennent quand on y remplace les par les différentielles Supposons que et soient des intégrales de (2) et que, par conséquent,

soient des invariants intégraux de (1).