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Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/181

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de l’abbaye de pontigny.

guaient tous les soins d’une tendre mère ; on leur permettait l’usage de la viande, et tous les adoucissemens que demandait leur état présent.

P. 37.La communauté faisait deux repas par jour, et un seul les jours de jeûne. On servait deux plats, afin que si un frère ne pouvait manger du premier, il mangeât au moins du second. S’il se trouvait des fruits à la maison, on ajoutait du dessert. La portion de chacun était d’une bonne livre de pain et d’une hémine de vin. Si le travail, ou la santé d’un frère exigeait davantage, l’abbé pouvait étendre la quantité des alimens. La viande n’était permise qu’aux malades.

P. 47.Les vêtemens devaient être proportionnes aux saisons et aux pays. L’abbé était juge dans ces circonstances. Pour tout vêtement, un frère recevait de l’abbé deux tuniques et deux cuculles pour le jour et pour la nuit, et un scapulaire pour le travail. La couleur était blanche et l’étoffe très-simple. Les serviteurs de l’abbaye ne devaient pas porter des habits d’une étoffe plus recherchée ; car, disaient les statuts, ils doivent savoir que ceux qui sont vêtus mollement ont coutume d’habiter dans la maison des rois et non dans la maison des moines. Le lit se composait d’une natte, d’un drap de serge, d’une couverture, et d’un chevet pour appuyer sa tête ; mais point de toile ou de chemise de lin. P. 28.Frères et abbé, tous devaient coucher dans un dortoir commun autant qu’il était possible, chacun dans son lit, et non dans des cellules séparées. les jeunes mêlés avec les vieux, afin que ceux-ci inspirassent du respect aux plus jeunes et veillassent sur eux. Ils dormaient