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bronze reproduiront bientôt ce petit chef-d’œuvre de sculpture.

Revenus sur le sentier de Bellini, nous voyons de l’autre côté, en face de Grétry et derrière le berceau de verdure qui entoure les trois colonnes de la famille Bouilli, le monument de MÉHUL, qui se compose d’une colonne en marbre blanc (116).

MÉHUL, élève de Gluck, et le premier des organistes de son temps, a immortalisé son nom par les nombreux chefs-d’œuvre dont il a enrichi sa patrie.

Après le monument de Méhul et en face de celui de Bellini, nous apercevons du sentier une colonne surmontée d’un globe qui est censé représenter un ballon enflammé : c’est le tombeau de l’infortunée Mme  BLANCHARD.

Cette intrépide aéronaute fut tuée à sa cinquante-quatrième ascension, un jour de fête de Tivoli, à Paris. Elle s’éleva à une grande hauteur, et de là lança un feu d’artifice qui mit le feu à son ballon. Elle tomba sur une maison dont elle enfonça le toit, et ses restes fracassés furent transportés ici.

A quelques pas du tombeau de M. Blanchard, nous voyons sur le sentier celui de HÉROLD (114).

Les suaves productions de ce chantre de la mélancolie sont admirées des connaisseurs et plaisent également à la multitude, qui ne raisonne pas ses sensations.

Un peu plus haut, nous prenons à droite un petit passage qui aboutit à l’allée de Casimir Périer. En descendant cette allée, nous laissons à gauche la