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CHAPITRE II

LES BRÂHMANAS


Les Brâhmanas et leurs annexes, énormes volumes de prose rarement entremêlée de vers, font, on l’a vu, partie intégrante du Véda ; mais ils sont postérieurs aux Védas proprement dits, en ce sens du moins que les parties les plus anciennes des recueils brahmaniques doivent être contemporaines des plus récents hymnes des Védas. La rédaction et la compilation de cette immense littérature s’espacent sans nul doute sur une durée de trois à quatre siècles, sinon davantage.

Chaque Véda a son Brâhmana : la plupart en ont même plusieurs, car chacune des grandes écoles de théologie a possédé le sien ; mais tous ne sont pas connus, et ceux qui le sont ne sont pas tous publiés, ce qui à peine est un dommage, car ils se copient ou se répètent fastidieusement. Au Rig Véda se rattachent l’Aitarêya et le Kausîtaki, noms propres d’écoles ; à l’Atharva, le Gôpatha ou « Chemin des Vaches » ; au Sâma-Véda, le Tândya