« courber, fléchir, distribuer », sk. nám-as « courbure » (> voûte), gr. νέμ-ω (nem-ô) « je distribue » et νομ-ό-ς (nom-o-s) « terrain de pâture », lat. nem-us « bois ». gaul. νεμ-ητο-ν (nem-êto-n) « enclos sacré » et vir. nemed « chapelle », got. nim-an « prendre » et al. nehm-en (vsl. im-q, « je prends »[1]), etc. Cf. lémel.
Envez, s. m., virole, anneau : exactement *en-bes « [ce qui entre] dans le doigt ». V. sous l en et 1 bis.
Eṅvor, s. f., mémoire : pour *meṅvor > *veṅvor, cf. cymr. myfyr « réfléchi ». Empr. lat. savant memoria. V. sous ab.
Éô, si fait : exactement « [cela] est », sg. 3 du vb. béza.
1 Éok, éog, s. m., saumon, corn. ehoc, cymr. eawg > eog, vir. eo (gén. iach), gael. iach, lat. esox, lui-même d’ailleurs emprunté à un dialecte celtique, ainsi que le basque izokin.
2 Éok, éog, adj., mûr, roui, mbr. eaug pour *ehaug, gaul. exacon « petite centaurée[2] » : soit un celt. *eks-àk-o- « qui a perdu son âcretè », et cf. lat. ac-er. V. sous *eks- et la rac. sous ék.
Éôl, s. f., huile. Empr. fr. ancien oile avec métathèse. Cf. oléou.
Éon, éonen, s. f., écume, cymr. ewyn id., vbr. euon-oc « écumeux », vir. uan « écume » : soit un celt. *ow-eno- pour *pow-eno-, rac. SPU dans lit. pu-tà et peut-être dans lat. spu-ma[3].
Éontr, s. m., oncle, corn. eviter > ewiter, cymr. ewythr, d’un celt. *awon-tro-, qui n’a d’équivalent approché que lat. avun-culus[4].
Éôr, s. m., ancre, cymr. angor, vbr. aior, etc. Empr. lat. ancora. Cf. 1 éal,
Éost, s. m., août, moisson. Empr. lat. Augustus > agustus.
Éostik, s. m., rossignol : dér. du précédent.
1 Er, s. m., aigle, mbr. erer, cymr. eryr, soit un brittonique *or-iro-, cf. vsl. or-ilu, al. aar et adel-aar « noble-aigle » > adler, gr. ὄρ-νι-ς (or-ni-s) « grand oiseau », etc.[5].
2 Er, dans le : combinaison de en et ar, et cf. enn.
Ér, s. m., variante contractée de éar. V. ce mot.
- ↑ D’où aussi lat ; em-ô « j’achète » (sens étymologique daos *dê-emô > ctëmo « j’enlève »). Le sens de la racine était évidemment assez fuyant, ce qui justifie les déviations sémantiques.
- ↑ Plante qu’on faisait macérer dans l’eau.
- ↑ L’s initiale est mobile, comme dans beaucoup de racines de ce typé * cf ; aussi sk. phè-na et ags. fam > ag. foam (= lat. *spoi-ma > spàma).
- ↑ Peut-être bien « petit aïeul », terme de caresse pour désigner un « oncle maternel » (fils de l’aïeul maternel).
- ↑ Peut-on conjecturer quelque rapport avec la rac. de lat. or-io-r, gr. ὄρ-νυ-ται (or-nu-tai) et sk. r-nu-té « il s’élève ». De part et d’autre le vocalisme est peu clair.