Féaz : adj., variante de faez ; s. m., battant du métier de tisserand (« le fatigué », parce qu’il est sans cesse en mouvement).
Fec’h ! fi ! Cf. faé. Onomatopée de l’action de cracher.
Feiz, s. m., foi, probité, corn. fedh, cymr. ffydd. Empr. lat. fides.
Felc’h, s. f., rate, vir. selg, ir. et gael. sealg id. : soit un celt. *selga < spelg-â, cf. sk. plih-àn et gr. σπλή-ν « rate », gr. σπλάγχ-νο-ν « viscère », lat. lien « rate » < *spli-ën, etc. — Rapprochements très obscurs.
Feller, s. m., défaillant, délinquant : dér. de
Fellout, vb., variante de fallout. V. ce mot.
Felpenn, s. m., lopin, gros morceau, mbr. falpen. Empr. fr. ancien (argot) felpe, flipe, fripe, etc. (sens analogues).
Feltra, vb., éparpiller : primitivement « filtrer » (tamiser). Dér. de lempr. fr. *feltre « tamis » > fr. moderne feutre.
Félu, s. m., goémon. Empr. lat. ulva « algue », avec métathèse ; ou bien dér. d’un celt. inconnu apparenté au lat. ulva. — Ern.
Fenna, vb., répandre, couler, cymr. ffynnu, « produire, prospérer », ffynnus « productif ». Empr. lat. fund-ere « verser ». Cf. founn.
Fénôz, adv., cette nuit : forme imitée de fèteiz.
Férô, ferv, adj., sévère, farouche, mbr. ferf, cymr. ffyrf. Empr. lat. firmus « ferme », mais contaminé du sens du lat. férus « farouche ».
Feskad, s. m., gerbe : dér. d’un simple *fesk (mbr. fesq-en), cymr. ffasg « paquet ». Empr. lat. fascis, faisceau », et cf. béac’h.
Fesken, s. f., fesse. Empr. fr. altéré[1] fesse.
Fest, s. f., festin. Empr. fr. ancien feste.
Féteiz, adv., aujourd’hui : pour *vet-deiz, où *vet est le même élément que bet dans bété, soit « tout le long du jour ». Cf. bété, birviken, biskoaz, etc., et deiz, fénôz. — V. le Gloss. Ern., p. 61 sq.
Fétiz, adj., épais, massif. Empr. fr. ancien (nominatif) faitis (accus, faitif), du bas-lat. factious « fabriqué »[2].
Feûk, s. m., variante usuelle (muée ?) de peùk.
Feûl, adj., fringant, alerte. Empr. fr. ancien fol[3].
Feunteun, s. f., fontaine. Empr. bas-lat. fontàna.
1 Feûr, s. m., prix, taux, cours. Empr. lat. forum « marché » ou fr. ancien