bruinne, id. : soit un celt. *brond-à, dér. de la même rac. que gr. βρενθ-ύο-μαι (brenth-uo-mai) « je me gonfle », lat. grand-i-s « élevé » et vsl. grad-ï « poitrine »[1]. Cf. ufern.
Brons, s. m., variante nasalisée de brous. V. ce mot.
Bronzu, s. f., contusion, meurtrissure (d’où bronzua vb. « meurtrir », cf. blousa) : soit « mamelon noir ». V. sous bronn et du.
1 Broud, s. m., aiguillon, mbr. brout, corn. bros, vir. brot id., cf. cymr. brwyd « broche » et brwyd « percé de trous » : soit un celt. *brot-o-, « piquant » (cf. broenn et broc’h), « aiguille », d’où procède aussi le fr. broder, mais dont la rac. est inconnue par ailleurs.
2 Broud, adj., ardent, en fermentation, vbr. brot, « chaleur, zèle », corn. bred-ion « cuire », cymr. brwd « très chaud », vir. bru/A « chaleur brûlante » (gael. bruith « cuire », bruth-ainn « chaleur », broth « prurit ») : celt. *bru-tu-, de rac. BIIERw, cf. thrace βρῦ-το-ν (bru-to-n) « bière », lat. cfëfru-tu-m « moût cuit », ag. fo ôre« ? et al. brauen « brasser », ag. #rotô « bouillon ». V. sous bérô.
Broued, s. m., lissoir. Empr. fr. brouette[2]. — Conj.
Brous, s. m., bourgeon : peut se ramener à un gallo latin *brocium « objet pointu » (cf. broc 9 h et fr. ancien broisson « bourgeon »[3]), ou bien au même primitif que fr. broussin, du lat. bruscum, « loupe, excroissance végétale ». V. les suivants.
Brouskaol, s. m., brocoli. Empr. fr. (d’origine italienne)[4].
Brouskoad, s. m., bocage. V. sous broust et koat.
Broust, s. m., hallier : pour *brous. Empr. fr. brousse[5].
Brousta, vb., brouter. Empr. fr. ancien brouster. Cf. brous.
Broutac’h, s. m., chaleur étouffante. V. sous 2 broud.
Brôz, s. f., jupe, vbr. broth-rac « robe » (vêtement brodé ? cf. / broud),
- ↑ Le rapprochement avec ag. breast et al. brust n’est sans doute qu’apparent. Quant à celui du fr. broigne « cotte de mailles », qui lui-même est germanique d’origine (muai, brûnnc), il serait plus séduisant, si l’on était sûr que les Germains n’eussent pas emprunté le mot aux Celtes en un lointain passé.
- ↑ Certains lissoirs sont des cylindres qu’on fait rouler, comme la roue d’une brouette, sur l’objet à lisser. — Avec son sens conservé le même mot a donné br. brôeô ou brôeo.
- ↑ Et il est probable que bourgeon lui-même, dont l’origine est inconnue, se rattache à la même souche. Cf. encore fr. ancien brost « rejeton », qui a donné brouter. V. sous broust et brousta.
- ↑ Altéré par étymologie populaire. V. sous brous et kaol.
- ↑ Contaminé par brost, cf. brous et la note ; la forme pure dans brous- koad et brous-gwezen « arbuste ». Il est visible que tous ces quasi-homonymes ont joué les uns avec les autres.