Page:Henry Blatin - Les courses de taureaux (1868).pdf/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 31 —

Dans une course à Ronda, Francisco Herrera Guillen, frappé d’un coup de corne à la tête, mourut à l’instant même.

Cette catastrophe excita, dans les premiers moments, moins de commisération que de colère. On reprochait au malheureux sa folle imprudence[1].

« J’ai vu, dit l’auteur du Tableau de l’Espagne (1823), un matador percé d’un coup terrible. La corne était entrée dans la poitrine et sortait à la tempe. Le taureau courait avec sa victime, faisant aller le matador comme une aile de moulin-à-vent[2]. »

En avril 1862, le lundi de Pâques, Pepete, une des premières épées de la Place de Madrid, a été tué à peu près raide, dans le combat. Voici les tristes détails donnés par le journal Le Siècle : « L’animal avait fait une entrée magnifique… Après avoir promené un ardent regard sur l’assemblée et l’arène, il se lance comme une flèche sur le picador Antonio Calderon, enlève sur sa tête monture et cavalier, et les jette tous deux sur le sol. Puis, la bête furieuse

  1. Histoire du Toreo.
  2. Tableau de l’Espagne (1823), page 171.