Page:Henry Blatin - Les courses de taureaux (1868).pdf/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


VII

Progrès du mal


Interdit à Paris et à Bordeaux, l’immoral spectacle se reproduit, en 1864, à Nîmes. Le préfet en surveille les préparatifs ; il préside la fête. J’abrège le récit d’un témoin indigné, M. Frédéric Béchard :

Le premier taureau s’élance dans l’arène : les capadores l’écartent, l’irritent avec leurs capes. Les picadores poussent leurs chétives montures, se rapprochent de l’animal, lui enfoncent leur trident dans les reins, et font jaillir le sang. Puis les flèches des banderilleros sont accrochées profondément à ses flancs. Le taureau, furieux, affolé, beuglant, parcourt l’arène. Déjà s’éveille

5.