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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/109

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arriver à l’intelligence. De ces deux extrêmes, ô moines, le Parfait se tient éloigné ; il a découvert la voie du milieu ; en la suivant, on va vers la lumière qui éclaire les yeux et l’esprit, on parvient au repos, à la science, au nirvâna. Cette voie sacrée, ô moines, a huit branches : foi pure, volonté pure, parole pure, action pure, conduite pure, aspiration pure, mémoire pure, méditation pure. Telle est, ô moines, la voie du milieu, la voie que moi, le Parfait, j’ai découverte, la voie qui mène au repos, à la science, au nirvâna. »

Les cinq pour mieux l’entendre retenaient leur respiration. Il se tut un instant, puis il continua :

« Je vous dirai, ô moines, la vérité sur la douleur. Douleur est la naissance, douleur la vieillesse, douleur la maladie, douleur la mort. Vous êtes unis avec ce que vous n’aimez pas : douleur ; vous êtes séparés d’avec ce que vous aimez : douleur ; vous n’obtenez pas l’objet de votre désir : douleur. S’attacher au corps, aux sensations, aux formes, aux impressions, à la connaissance : douleur, douleur, douleur. Je vous dirai, ô moines, la vérité sur l’origine de la douleur. La soif d’exister conduit de renaissance en renaissance ; le plaisir et la convoitise l’accompagnent. La convoitise n’est satisfaite que par la puissance. La soif de puissance, la soif de plaisir,