sonne. » En parlant ainsi, le vieux brahmane se transformait ; il devenait très beau, et son visage brillait de lumière. Viçvantara et Mâdrî reconnurent Indra. Ils l’adorèrent, et le Dieu leur dit : « Que chacun de vous me demande une faveur et je la lui accorderai. » Viçvantara dit : Puissé-je, un jour, devenir Bouddha, et délivrer les êtres qui naissent et meurent dans les montagnes ! » Indra lui répondit : « Gloire à toi, qui seras un jour Bouddha ! » Mâdrî parla à son tour : « Seigneur, accorde-moi la faveur que voici : que le brahmane à qui ont été donnés mes enfants ne les garde pas dans sa demeure, mais qu’il cherche à les vendre, et qu’il ne trouve d’acheteur que dans Jayatourâ, et que l’acheteur soit Sañjaya lui-même. » Indra répondit : « Qu’il en soit ainsi ! » Il montait vers le ciel ; Mâdrî soupirait : « Puisse le roi Sañjaya pardonner à son fils ! » Et elle entendit le Dieu qui disait : « Qu’il en soit encore ainsi ! » Or, le brahmane qui avait emmené les enfants était arrivé à sa demeure, et sa femme s’était fort réjouie d’avoir deux jeunes esclaves. Elle ne tarda pas à les mettre au travail. Donner des ordres la divertissait fort, et il fallait que Jâlin et Krishnâjinâ lui obéissent en toutes ses fantaisies. Ils eurent d’abord quelque souci de l’écouter, mais elle était une si dure maîtresse qu’ils se départirent bientôt
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