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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/93

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LA VIE DU BOUDDHA



DEUXIÈME PARTIE



I


Le Bouddha ne bougeait pas. Il resta sous l’arbre, les jambes croisées. Il goûtait le bonheur d’avoir atteint la science parfaite. Il pensait : « Je suis délivré. » Toute une semaine, il fut immobile sous l’arbre de la science.

La seconde semaine, il fit une longue promenade ; il parcourut tous les mondes.

La troisième semaine, il demeura de nouveau sous l’arbre de la science, et, pas une fois, ses yeux ne clignèrent.

La quatrième semaine, il fit une courte promenade de la mer d’orient à la mer d’occident.

C’est alors que Mâra, qui ne pouvait pas se consoler de sa défaite, vint à la rencontre du Bouddha, et lui adressa des paroles perfides :

« Bienheureux, tu connais le chemin de la délivrance. Que tardes-tu ? Souffle la lampe ; que la flamme s’éteigne. Entre dans le nirvâna, Bienheureux ; le temps est venu. »