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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/44

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à sa popularité. C’étoit là un des motifs qui lui faisoient haïr le séjour de Wilmington ; un autre qui n’avoit pas un moindre poids à ses yeux, étoit l’énorme dépense qu’il étoit obligé d’y faire quelque peu de temps qu’il y demeurât.

Lady Wilmington, encore plus haute que son mari, mais qui du moins avoit un caractère un peu plus ouvert, n’affecta jamais les dehors de l’humilité. C’étoit, sous tous les rapports, une femme du plus grand ton, et il ne pouvoit lui être imposé de tâche plus pénible que de faire les honneurs des repas qu’elle étoit obligée de donner aux personnes du voisinage, qui la considéroient comme une espèce d’être aussi distinct d’elle et de sa famille, que des chats, des chiens et des singes. Assise au haut bout de sa table avec un air de nonchalance et de langueur,