Page:Hervey - La Famille de Mourtray T3.djvu/308

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rivée de Fontelieu, qui me pria de l’accompagner ici.

Après ce que j’ai dit, je n’ai pas besoin d’exprimer la joie avec laquelle J’acceptai une invitation qui alloit me fournir l’occasion de vous voir. J’arrivai cependant sans aucun projet fixe sur ce que je de vois faire ; mais pouvois-je habiter le même toit que vous, et rester indécis ? Chaque jour, chaque moment vous rendoit plus chère à mes yeux ; je reconnus que je ne pouvois pas plus long-temps vivre sans vous ; cependant, j’avois des raisons de différer l’aveu de mes sentimens ; mais le tendre intérêt que vous avez pris à ma conservation ne me permet plus de me taire, et je ne puis retenir plus longtemps un secret qui mille fois avant ce jour a été sur le point de m’échapper. Présentement, si je puis oser croire que je ne vous suis pas indifférent ; si