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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T3.djvu/309

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vous daignez encourager mes espérances ; ah ! parlez, mon adorable Emma ; donnez-moi seulement un regard, un seul regard…

Emma leva timidement son visage que couvroit la rougeur ; mais elle ne parla point.

Il poursuivit : je ne sais comment je dois interpréter votre silence ; car vous détournez de moi les yeux. Après vous avoir dévoilé mes sentimens, jugez combien il est cruel pour moi d’être forcé d’ajouter… Sa voix s’altéra ; il parut dans une agitation extrême ; tandis qu’Emma, surprise et alarmée, osoit à peine respirer, de peur de perdre un mot de ce qui alloit suivre.

— Qu’il y a, poursuivit-il, un empêchement… un obstacle fatal… qui ne me permet pas d’oser pour le présent solliciter l’honneur de votre main ; mais…