Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/63

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pas nouvelle. Nous disons ceci sans vouloir déprécier le mérite du traité. La seule chose qui nous semble devoir être reprise c’est la déclaration, faite avec tant d’assurance, de l’arrivée toute prochaine du Seigneur pour le jugement du monde. On trouve encore ce même sujet abordé par Darby, soit dans un tableau intitulé Le dessein de Dieu, qui semble destiné à retracer vivement à l’esprit les discours sur l’attente actuelle de l’Église, soit dans le traité intitulé : Jérusalem ou l’homme de péché, autre résumé du même ouvrage.

Les disciples de D. prennent très-souvent la Cène ; mais il commence à se glisser, à la campagne au moins, quelques désordres dans la manière dont ils célèbrent ce sacrement. On a vu au milieu d’une de ces assemblées réunies au nom du Seigneur, deux ou trois personnes se mettre tout à coup à table autour d’une bouteille, de quelques verres et d’une assiette de pain, et célébrer ainsi la Cène sans préparation aucune, sans même prononcer les paroles sacramentelles. La devise : « où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux, » leur tenait lieu de toute liturgie de communion. Pour ce qui est de l’autre sacrement, Darby n’est pas allé jusqu’à l’anabaptisme, qui serait pourtant la rigoureuse conséquence de son système : il approuve, comme le font au reste bien des dissidents, le baptême des enfants, et il ne s’est pas refusé à en baptiser lui-même. Pour être tant soit peu fidèle à ses principes, il aurait dû plutôt rappeler à ceux qui réclamaient de lui cet office, qu’il n’est pas plus ministre qu’eux, et les engager à baptiser eux-mêmes leurs enfants. Mais on comprend qu’il ait préféré se réserver cette importante fonction.

Une autre tache, qui se montre dans le nouveau système à mesure qu’il se développe, c’est sa tendance anti-nomienne,