Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/85

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nent se réjouir. Aussi les auditeurs du dehors, s’apercevant bientôt de ce qu’une pareille église offre de peu satisfaisant, s’en vont chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent pas dans une assemblée où ils n’éprouvent que de la lassitude et du découragement. »

» Nos frères de Plymouth parlent beaucoup du devoir pour les fidèles de placer leurs réunions de culte sans la direction et le gouvernement du St.-Esprit. C’est un principe que j’honore et qui, je le pense, a été plus ou moins négligé parmi nous. Mais je doute que l’exclusisme de leurs vues leur permette de discerner en chaque cas la meilleure manière de laisser agir librement l’Esprit, attendu que ce divin agent, loin de se soumettre à des conceptions d’hommes, s’accommode miséricordieusement et aux circonstances et aux besoins infiniment divers de faibles créatures, en faveur desquelles sa charité le fait continuellement intervenir. — Je me suis trouvé dans un certain nombre d’églises marchant selon les principes de M. Darby, et en particulier je les ai vus, ces principes, mis en pratique pendant assez longtemps à Lausanne, sans contradiction, et sur une grande échelle, par M. Darby lui-même. Mais je suis toujours sorti de ces réunions avec l’impression profonde que le St.-Esprit, au lieu de s’y manifester sans obstacle, y était contrarié en plusieurs choses, et que, avec les ressources d’édification que je connaissais dans l’assemblée, on aurait pu, moyennant une marche différente, recueillir une plus grande mesure de bénédiction[1]. »

  1. Nous avons été nous-même à portée de voir et d’entendre des choses qui confirment pleinement ce qu’Olivier dit ici des assemblées darbystes. Il y est, à ce qu’il semble, déjà reçu que, pour la prière, les uns se lèvent, les autres restent assis. Ceux-ci regarderaient-ils peut-être de se lever comme un reste de vieux levain des églises ?