Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/12

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hippocratiques, est une difficulté dont la solution a embarrassé tous les éditeurs ; j’y ai trouvé, à mon tour, bien des sujets d’incertitude, et je suis loin de croire que j’ai, en tout point, saisi la juste mesure et le vrai caractère de l’ionisme d’Hippocrate. Cependant, j’ai posé, dans un appendice à l’Introduction, certaines régies qui m’ont semblé les plus générales. J’ajouterai ici que l’ionisme hippocratique, tel qu’il est donné par les manuscrits, m’a paru être indécis dans quelques particularités, et varier d’un livre à l’autre. Aussi, ai-je pris le parti de ne pas admettre un ionisme général pour toute la collection des livres hippocratiques, mais d’écarter certaines formes ioniennes, de tout traité où les manuscrits ne présenteraient pas d’exemple de ces formes. Dans les cas où, conformément au système que j’ai adopté sur l’ionisme d’Hippocrate, j’ai changé la leçon donnée par les manuscrits, j’ai noté, et le changement que j’ai fait, et la leçon des manuscrits. De cette façon, les personnes qui s’occupent de la dialectologie auront, malgré la modification introduite par moi, la lecture même des manuscrits, et seront en état de discuter, par elles-mêmes, les conclusions que j’ai prises, et de les rectifier là où il en sera besoin[1].

Les avantages considérables que m’a fournis, pour la correction du texte, la collation des manuscrits de la Bibliothèque Royale de Paris, m’ont fait com-

  1. M. de Sinner, si versé dans tout ce qui concerne la philologie grecque, a bien voulu m’aider de ses lumières pour la correction du texte. Sa révision attentive et ses conseils, dont je le remercie ici, ont été une garantie pour moi, et en seront une pour le public.