Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/16

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de prime-abord. On y trouve des doctrines différentes, des ouvrages incomplets, des traités mutilés, des livres qui ne sont que des extraits d’autres livres, des notes sans suite, des répétitions, enfin un désordre qui semble inexplicable et qui rend une lecture suivie, à vrai dire, impossible. Je me suis demandé comment il se faisait que la collection hippocratique se présentât à nous dans un pareil état, et la réponse à cette question m’a entraîné à des recherches et à des développements étendus, mais, on le voit, indispensables.

Je n’ai pas l’intention d’énumérer ici les résultats du travail critique auquel je me suis livré sur l’authenticité des différentes parties de la collection hippocratique. Je veux seulement prévenir le lecteur sur quelques changements matériels que présente mon édition. Ayant découvert, dans la Bibliothèque Royale de Paris, une traduction latine inédite du traité des Semaines, j’ai reconnu que la plus grande partie de la 8e section des Aphorismes y avait été prise ; j’ai reconnu de plus qu’un long morceau de ce traité avait été inséré dans la compilation intitulée des Jours critiques. En conséquence, j’ai pu supprimer, de mon édition, la 8e section des Aphorismes et l’opuscule des Jours critiques, et rendre au traité des Semaines tout ce qui en avait été distrait.

Un travail comparatif d’un autre genre m’a appris que le traité de la Nature des Os n’était pas autre chose, non plus, que la réunion de fragments disparates, qui même n’étaient pas tous pris à la Col-