Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
145
liste des écrits hippocratiques.

ont mentionnées, mais que celui-ci a exclues de sa liste ; le traité des Affections internes ; le traité des Affections ; le traité des Chairs ou des Principes ; le traité des Semaines ; le traité du Cœur, ainsi que cela résulte d’une citation où il n’en rapporte pas le titre, mais où il y emprunte un long passage ; le traité des Glandes, qu’il déclare apocryphe ; les opuscules sur la Naissance à sept mois et à huit mois ; le traité du Régime ; le traité des Songes. Érotien n’admet dans sa liste que deux livres des Maladies, qui sont le second et le troisième de ceux qui portent ce titre dans notre collection ; Galien, qui nous apprend que ce nom avait été donné aussi aux traités sur les affections, en cite trois qui répondent au premier, au second, au troisième de ceux que nous possédons. Je n’ai trouvé dans Galien aucune trace de celui que nos éditions appellent le quatrième. En revanche, il nomme à diverses reprises un traité qu’il désigne sous le titre de livre des Maladies, le petit, et que nous avons tout à fait perdu.

On voit, par ce rapprochement, combien les auteurs dans l’antiquité ont varié sur le catalogue des livres hippocratiques. Si nous avions conservé un plus grand nombre de ces commentaires, nous aurions, sans aucun doute, à constater bien plus de divergences. Ce que je viens de montrer suffit pour attester toutes les difficultés qui entourent l’histoire de la collection dite des œuvres d’Hippocrate. Érotien ne nous donne nulle part les motifs de ses jugements sur les différents livres de sa liste ; Galien est un peu plus explicite ; cependant il n’entre jamais avec détail dans la discussion de l’authenticité de tel ou tel livre. Quelquefois (et cela est déjà précieux) il constate l’unanimité des critiques à admettre un ouvrage comme légitime ou à le rejeter comme illégitime. Plus souvent il rapporte les assertions des critiques, auxquelles il joint les siennes, mais sans motiver avec quelque