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liste des écrits hippocratiques.

ils ne sont nullement le fait des auteurs qui ont composé l’ouvrage. Les écrivains dont les œuvres entrent dans la Collection hippocratique, n’ont pas souvent nommé leurs propres livres. On a vu combien de ces traités nous avons perdu, et il n’est plus possible de reconnaître si la citation énonçait un véritable titre, ou bien une indication du sujet du traité. Dans les cas où les renvois se réfèrent à des traités encore existants, le renvoi désigne le livre tout autrement que par le titre qu’il porte aujourd’hui. Ainsi l’auteur du traité sur les Maladies des femmes, y citant (page 231, éd. Frob.) celui sur la Nature de l’enfant, désigne ce dernier sous le nom de traité sur la Formation, ou ailleurs (p. 245) un peu autrement, sur la Nature de l’enfant dans la génération[1]. Et réciproquement dans ce dernier traité (p. 31) nommant celui sur les Maladies des femmes, il annonce ce qu’il dira ἐν τοῖσι γυναικείοισι νουσήμασι, tandis que dans notre liste le titre est seulement περὶ γυναικείων.

Ces faits prouvent que les titres des livres n’y ont pas été mis par les auteurs eux-mêmes. Il ne faut pas s’étonner s’ils ont présenté tant de différences. Le traité que Galien cite sous le nom de livre sur l’Air, les Eaux et les Lieux, porte, dans Érotien, le titre de livre sur les Lieux et les Saisons, et, dans Athénée, le titre de livre sur les Lieux[2]. Ce que Galien appelle sur l’usage des Liquides, Érotien et Athénée l’appellent des Eaux. Le traité des Chairs (περὶ σαρκῶν) est aussi appelé des Principes (περὶ ἀρχῶν). Quelques-uns avaient appelé le 6e livre des Épidémies, Constitutions de Thessalus[3]. Le traité que nous appelons le premier livre des Maladies,

  1. Ἐν τῇ φύσει ou ἐν τῇ γενέσει τοῦ παιδίου τοῦ ἐν τόκῳ.
  2. Page 46, Éd. J. Casaubon, 1597.
  3. Gal., t. v, p. 442, Éd. Basil.