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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

un pain pétri avec beaucoup d’eau et un pain pétri avec peu d’eau, entre un pain pétri beaucoup et un pain peu pétri, entre un pain bien cuit et un pain mal cuit. Il en est de même de la farine d’orge[1]. » L’auteur du traité du Régime dans les maladies aiguës, dit de son côté : « Quels différents effets ne produit pas du pain fait avec de la farine fine, ou du pain fait avec la farine non blutée, quand on change celui dont on use habituellement ; de la pâte d’orge ou sèche, ou humide ou compacte, quand on change la préparation à laquelle on est accoutumé[2] ? »

N’est-ce pas le même auteur qui poursuit, dans deux écrits différents, le même ordre de pensées ?

Veut-on des exemples où les habitudes de l’écrivain se manifestent ? il est dit dans le traité du Régime des maladies aiguës : « Supposons un homme ayant reçu à la jambe une plaie qui ne soit pas très grave, mais qui ne soit pas, non plus, insignifiante[3]. » L’auteur, cette supposition faite, examine ce qui arrivera à cet homme, il dit que la guérison sera prompte s’il ne marche pas, mais que, si, après s’être reposé pendant quatre ou cinq jours, il se met à marcher ensuite, la plaie guérira moins promptement que s’il avait marché toujours depuis le premier moment de la blessure. L’auteur de l’Ancienne médecine dit de la même façon : « Supposons un homme affecté d’une maladie qui n’est ni

    ὅλην, a ἡμίσεος. Ce qui en est l’exacte reproduction, avec cette différence que c’est un auteur qui répète sa pensée, sans la recopier textuellement.

  1. Page 8, Éd. Frob., sauf les corrections que m’ont données les manuscrits.
  2. Page 372, Éd. Frob.
  3. Εἰ γάρ τις ἕλκος λαβὼν ἐν κνήμῃ, μήτε λίην ἐπίκαιρον, μήτε λίην εὔηθες ὄν. Page 373, Éd. Frob.