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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/367

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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

L’auteur entamait des recherches sur certaines dispositions qui, existant dans l’enfance, amènent à l’âge adulte, par une suite nécessaire, des états particuliers.

Il essayait d’expliquer pourquoi les enfants et les vieillards sont plus sujets que les adultes à la pierre.

Il y avait quelques mots sur les affections des voies urinaires ; enfin, l’ouvrage était clos, autant qu’on en peut juger, d’après ce que nous en a donné l’abréviateur, par des notions sur les fièvres.

Tel est le résumé que l’on peut concevoir de l’ouvrage de Polybe. Ce livre, réduit à quelques fragments et conservé seulement sous cette forme, a été publié plus tard sous le nom d’Hippocrate. Mais rappelons-nous qu’Aristote a eu ce livre dans sa bibliothèque, et qu’il en a cité un long passage ; et nous ne serons pas étonnés de trouver, entre le livre de Polybe et les écrits du chef du péripatétisme, certaines ressemblances qui ne peuvent être fortuites, et dont je citerai ici un seul exemple. Polybe dit que, dans des abcès qui se forment vers la grosse veine et qui ne s’ouvrent pas promptement, le pus se transforme en concrétions[1] ; Aristote dit de son côté : « Le sang qui se putréfie dans le corps devient pus, et le pus devient concrétion[2] ».

Du Régime des gens en santé[3]. Ce traité était, comme nous l’apprend Galien, réuni, dans la plupart des anciennes éditions, au traité de la Nature de l’homme, et, dans ce cas, il portait le titre de livre sur la Nature de l’homme et sur

  1. Ἅτε, οὐ ταχέως ἐκραγέντων τῶν φυμάτων, πῶροι συνετράφησαν ἐκ τοῦ πύου. Page. 24, Ed. Frob.
  2. Σηπόμενον δὲ γίνεται τὸ αἷμα ἐν τῷ σώματι πύον, ἐκ δὲ τοῦ πύου πῶρος. Hist. Anim., lib. III, c. 19.
  3. Περὶ διαίτης ὑγιεινῆς.