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introduction.

comme les autres, un recueil de notes et de fragments. Celse[1], Quintilien[2] et Plutarque[3] le citent comme parfaitement authentique. Galien, au contraire, dit que l’opinion presque générale est que ce livre porte un nom qui ne lui appartient pas, et il l’attribue à Hippocrate, petit-fils du grand Hippocrate. J’ajouterai une remarque, c’est que, suivant le même Galien, le mot diaphragme a été introduit par Platon, et ce mot se trouve dans le 5e livre des Épidémies. Une telle observation ne tendrait qu’à confirmer l’opinion que le 5e livre des Épidémies a été composé à une époque postérieure à Hippocrate.

Le 7e livre offre, dans sa contexture et sa rédaction, les mêmes caractères que les précédents. Il faut remarquer que la dernière partie de ce livre se retrouve à la fin du 6e livre. Galien dit que le 5e et le 7e sont manifestement d’un autre Hippocrate[4], et ailleurs, que le 7e paraît à tous plus récent et composé de pièces et de morceaux[5]. La lecture attentive de ces cinq livres porte à penser, comme Galien, qu’ils n’ont jamais été destinés à une publication régulière, et que ce sont des notes, des fragments, des observations cousues ensemble, sans aucun art, et prises à des sources diverses.

Les répétitions fréquentes que l’on trouve de l’un à l’autre de ces livres, les emprunts faits à d’autres ouvrages hippocratiques, confirment encore cette manière de voir, et, s’il reste la plus grande incertitude sur l’auteur ou les auteurs de cette composition, la chose en soi importe peu. Des notes

  1. De re med., liv. VIII, chap. 4.
  2. Institut. orat., liv. III, c. 6.
  3. De profect. in virt., c. XI, t. 1, p. 189, Éd. Tauch.
  4. Tome v, p. 442, Éd. Basil.
  5. Tome iii, p. 182, Éd. Basil.