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introduction.

concordances importantes. En premier lieu, j’ai observé que, bien que le 4e des Maladies ne fût mentionné ni par Galien, ni par Érotien, ni par aucun critique antérieur, et bien que le premier qui le citât fut Démétrius Pépagomène, qui appartient aux bas siècles, cependant il était constant par des preuves intrinsèques, que ce 4e livre appartenait à la Collection hippocratique ; et maintenant on voit ces preuves recevoir du témoignage d’Érasistrate une confirmation irréfragable. En second lieu, j’ai montré (et c’est un des plus importants résultats de mon travail) que la certitude de l’existence de la Collection hippocratique, dans son ensemble, remontait, par les anciens critiques, jusqu’à Érasistrate et Hérophile  ; Galien avait dit, je l’ai rappelé, que, dès le temps d’Érasistrate, la dernière partie du traité du Régime dans les maladies aiguës était jointe à la première ; et maintenant, en confirmation de ce qu’avait dit Galien, en confirmation de ce que j’avais établi moi-même, je trouve la trace de la connaissance qu’Érasistrate a eue d’un des livres de cette même Collection hippocratique. Ce sont là des concordances qu’il m’importait de ne pas laisser inaperçues.

L’auteur des livres de cette Sixième classe annonce en deux endroits différents[1], qu’il a traité des maladies des jeunes filles. Comme ce qu’il en annonce ne se trouve pas dans le petit morceau qui, dans nos éditions, porte le titre de Περὶ παρθενίων, et que ce morceau est évidemment tronqué, tout porte à croire que c’est un fragment et le commencement d’un traité étendu sur cette matière.

Cet auteur avait aussi fait un travail sur la péripneumonie. Il dit dans le 4e livre des Maladies : « Je me suis mieux

  1. Ὡσπερ μοι εἴρηται ἐν τῇσι παρθενίῃσι νούσοισι. De Morb. i, p. 233, Éd. Frob. — Ὁκοῖα εἴρηται ἀμφὶ τῆς παρθένου. P. 244.