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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

fluence du nombre sept ; des exemples, ou subtils ou insignifians, invoqués en faveur de cette opinion ; une théorie philosophique qui fait, du principe vital, un mélange du chaud élémentaire et du froid élémentaire ; une doctrine médicale qui applique à la génération des fièvres la théorie philosophique, et rattache toutes ces maladies à des changements primordiaux survenus dans la constitution du principe vital ; une vue toute contraire à la vue d’Hippocrate, concernant l’influence des saisons sur les maladies ; tout cela confirme ce que Galien a dit du traité des Semaines, et ne permet guère de douter que ce livre ne soit la production d’un auteur autre qu’Hippocrate, et de plus, beaucoup postérieur à ce médecin. C’est ce que je vais essayer de montrer par quelques arguments qui fortifieront l’assertion de Galien, mais qui seront pris à des considérations autres que celles qui résultent de l’examen des doctrines et du style. Je veux dire que je vais essayer d’entrer un peu plus avant dans cette discussion de critique et d’histoire littéraires.

L’auteur du livre des Chairs (Περὶ σαρκῶν), après avoir dit que les enfants changent de dents à sept ans, ajoute : « C’est une nécessité de la nature ; j’expliquerai ailleurs pourquoi ces phénomènes sont régis par le nombre sept. » Τῆς δὲ φύσιος τὴν ἀνάγκην, διότι ἐν ἑπτὰ τουτέων ἕκαστα διοικεῖται, ἐγὼ φράσω ἐν ἄλλοισιν (Hipp., Éd. Froben, pag. 44). Ce passage me paraît contenir une allusion au traité des Semaines, qui, en effet, explique comment la nature impose à toute chose la règle du nombre sept : allusion qui devient incontestable par le rapprochement de la citation suivante. Après avoir parlé de l’âge de sept ans et de celui de quatorze, l’auteur ajoute que le corps croît jusqu’au troisième septénaire, dans lequel commence l’adolescence, et jusqu’au quatrième et au cinquième, et que, dans le quatrième sep-