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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

qui occupent le commencement et la fin de cette compilation, le premier paraît être d’une date postérieure à Hippocrate ; le second, dans l’antiquité, était uni au Mochlique, et je l’y aurais aussi réuni, si je n’avais rangé le Mochlique parmi les écrits qui doivent être attribués à Hippocrate ; or, l’Appendice sur les veines n’a aucun caractère qui permette d’en juger l’authenticité. En conséquence je rapprocherai ces deux fragments l’un de l’autre et je les placerai à côté du traité du Cœur, avec lequel ils ont des connexions naturelles, au moins par le sujet. Il serait fort inutile de répéter les deux morceaux qui se trouvent, l’un dans le 2e livre des Épidémies, et l’autre dans le traité de la Nature de l’homme ; et, quant au passage de Syennésis de Chypre, il n’y a aucune raison pour ne pas laisser ces quelques lignes dans le livre d’Aristote où elles sont citées.

Des Crises[1]. Ce traité n’a été cité ni par Érotien, ni par Galien, ni par aucun commentateur. En l’examinant de près, on voit qu’il est composé d’extraits pris çà et là dans les ouvrages d’Hippocrate. Cette compilation est donc très tardive, et elle n’a été faite ni avec plus d’ordre, ni avec plus d’intelligence que celle qui porte le titre de la Nature des os.

Des Jours critiques[2]. Cette compilation, qui n’est citée par aucun ancien commentateur, a été faite récemment. Le seul passage dont on ne pouvait assigner l’origine, est un fragment qui est emprunté au traité des Semaines, et auquel j’ai rendu sa véritable place en retrouvant une traduction latine de ce traité perdu en grec. Je la supprime donc de mon édition. Tout ce qu’elle renferme est pris ailleurs et est ajouté bout à bout sans le moindre choix, sans le moin-

  1. Περὶ κρίσεων.
  2. Περὶ κρισίμων.