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CHAPITRE IV.

TÉMOIGNAGES SUR HIPPOCRATE ET SES ÉCRITS, ENTRE L’ÉPOQUE OÙ IL A FLEURI ET CELLE DE L’ÉTABLISSEMENT DE L’ÉCOLE D’ALEXANDRIE.


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La date de ces témoignages en fait l’importance d’autant plus grande, qu’ils sont plus rares. En effet, c’est, ainsi que je l’ai dit plus haut, dans cet intervalle que se trouve une lacune immense dans la littérature médicale. Le livre des Sentences cnidiennes, les ouvrages de Philistion, de Ctésias, de Dioclès, de Praxagore, de Dieuchès, de Philotimus, et de tant d’autres, ont péri ; et cette destruction nous laisse sans points de comparaison avec les écrits qui constituent la Collection hippocratique. Il devait y avoir ou des mentions nominatives de l’asclépiade de Cos, ou des désignations de ses livres, ou des imitations ; et tout cela nous fournirait des indices utiles pour la classification de ce que nous possédons aujourd’hui sous son nom. Le peu qui nous reste des témoignages de cette littérature détruite, concernant Hippocrate, doit être recueilli avec le plus grand soin, et examiné attentivement, afin qu’aucune des notions positives qui y sont renfermées ne nous échappe.

Ces témoignages s’étendent de Platon au commencement des écoles alexandrines, et comprennent ainsi un espace d’au moins 120 ans. Ils sont au nombre de dix. Ce sont ceux de Platon, Ctésias, Dioclès, Aristote, Hérophile, Dexippe, Apollonius, Érasistrate, Xénophon de Cos, et