Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 2.djvu/67

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France, où l’atmosphère est si inconstante, les médecins praticiens ne font guère attention à ce précepte. Cependant il est des circonstances où il peut être bon de s’en souvenir : tel est le cas où survient, dans nos contrées, une maladie épidémique dangereuse ; le choléra nous en a fourni un exemple ; et je pense que, dans un état aussi extraordinaire et aussi ignoré que celui qui engendre les grandes épidémies , tout médecin soigneux de mettre sa responsabilité à couvert, fera bien de s’abstenir, à moins de nécessité urgente, d’une médication quelque peu active.

On trouve dans ce traité quelques observations de physique :

Les eaux diffèrent non-seulement par la saveur , mais encore par le poids ;

Explication de la formation de la pluie: L’eau ayant été vaporisée, la partie la plus trouble se sépare et forme les brumes et les brouillards. La partie la plus légère se porte vers les régions supérieures de l’air; et, si des vents d’une direction opposée viennent soudain à la rassembler quelque part, alors cet amas crève du côté où il se trouve le plus condensé ;

C’est la force de la chaleur qui produit les eaux thermales , les mines de fer, de cuivre, d’argent, d’or , de soufre, d’alun, de bitume ou de nitre;

Le sel n’est que le résidu d’une eau salée qui s’évapore; Le soleil enlève à tous les corps leur humidité ; Si l’on s’expose, habillé, au soleil, les parties couvertes s’humectent de sueur, les parties frappées des rayons solaires ne se mouillent pas, parce que le soleil absorbe la sueur à fur et mesure ;

La congélation enlève à l’eau sa partie la plus légère. Pour vous en convaincre, dit Hippocrate, faites l’expérience suivante : remplissez pendant l’hiver un vase d’une quantité donnée d’eau, que vous ferez geler ; puis faites dégeler l’eau, et mesurez-la , vous la trouverez beaucoup diminuée.