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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/441

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la face dorsale de l’ilion, et le membre était alors raccourci de trois pouces, mais toujours il n’était tourné ni en dedans ni en dehors. Toutefois la faculté de mouvoir le membre alla croissant, évidemment par le progrès actif des procédés naturels qui se combinent pour rétablir l’usage d’une partie, dans les cas d’une luxation non réduite, surtout quand il s’agit d’un individu jeune et sain (Medico-chirurgical transactions, Londres, 1841, deuxième série, t. 6, p. 134). »

L’aphorisme en question me paraît cadrer avec des observations de ce genre qui auront été faites par Hippocrate. Comme complément des notions des Hippocratiques sur ce sujet, ajoutons le passage suivant du Mochlique, passage très-digne d’attention : « Ceux chez qui la luxation de la cuisse eu dehors est fréquente sans inflammation, ont l’articulation plus humide (p. 361, § 20 ; comparez aussi Argument, p. 336).) » Considérés ensemble, ce passage, l’aphorisme cité elle mémoire de M. Stanley, prouvent qu’il y a, dans la luxation spontanée, des particularités encore assez mal connues, mais qui n’ont pas échappé à la sagacité des Hippocratiques. Tout ce qui nous reste de leurs études à cet égard, c’est un aphorisme, c’est une ligne dans le Mochlique, passages qui étaient morts, pour ainsi dire, et que le rapprochement avec le travail du savant anglais me semble rappeler à la vie.

IV. Aph. VI, 2 : Ceux dont les narines sont naturellement humides et dont le sperme est aqueux, ont une santé débile. Note de MM. Lallemand et Pappas : « L’humidité habituelle des narines indique un tempérament lymphatique, peu compatible par conséquent avec une santé robuste. Quant à la fluidité du sperme, elle se rattache évidemment aux pertes séminales involontaires ; rien n’est plus commun qu’un état valétudinaire entretenu pendant la plus belle partie de la vie par cette affection sourde et trop souvent méconnue. Quand on se rappelle l’admirable tableau de la consomption dorsale, tracé dans le livre II Des maladies, et surtout ce qu’il y est dit du sperme aqueux, ὑγρόν, que