Aller au contenu

Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il ne faut pas se fier aux améliorations qui ne sont pas rationnelles, et ne pas non plus trop redouter les accidents fâcheux qui arrivent contre l'ordre naturel ; car le plus souvent [ces phénomènes] ne sont pas stables [et n'ont pas coutume ni de persister, ni de durer longtemps]. (31).

Dans les fièvres qui ne sont pas tout à fait superficielles (légères), il est fâcheux que le corps reste dans son état ordinaire et ne perde rien, ou qu'il maigrisse plus qu'il n'est dans l'ordre naturel. Le premier cas présage la longueur de la maladie, le second indique de l'asthénie.

Quand les maladies débutent, si on juge à propos de mettre quelque chose en mouvement, qu'on le fasse; mais quand elles sont à leur apogée, il vaut mieux laisser en repos.

[Car] au commencement et à la fin [des maladies], tout est plus faible; mais à leur apogée tout est plus fort (32).

Au sortir d'une maladie, bien manger sans que le corps profite, c'est fâcheux.

Ceux qui, entrant dans une convalescence incomplète, commencent par manger avec appétit sans profiter, finissent le plus souvent par perdre l'appétit. Mais ceux qui ont d'abord un défaut très prononcé d'appétit et le recouvrent ensuite, se tirent mieux d'affaire (33).

Dans toute maladie, conserver l'intelligence saine et prendre volontiers les aliments qui sont offerts, c'est bon; le contraire est mauvais.

Dans les maladies, il y a moins de danger pour ceux dont la maladie est surtout conforme à leur nature, à leur âge, à leur constitution, et à la saison, que pour ceux dont la maladie n'est pas en rapport avec quelqu'une de ces choses (34).

Dans toutes les maladies, il est avantageux que [les parois de] la région ombilicale et du bas-ventre conservent de l'épaisseur. Il est fâcheux qu'elles soient affaissées et émaciées; ce dernier cas n'est pas favorable pour purger par en bas.