Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
UN VIEUX BOUGRE

son rôle et elles respectent l’inconnu des voies divines.


Les bras en ailerons, illuminé de couperose, la tête grosse à contenir une cervelle de bœuf, une bouteille entre ses cuisses pour la déboucher, Grand-Menu approuva les détracteurs du médecin :

— Michel a eu les sangs r’tournés… c’est pas malin à savoir… et ça se soigne !… J’y dirais ben ça au nez, à vot’médc’in !…

— Mon médc’in, le v’là… J’l’avale pour y fair’voir mon d’dans ! répliqua le facteur, et il ingurgita une ration de marc.

Heureux des rires provoqués par son trait spirituel, il insista :

— Verse-moi son frère, Menu !… Deux de c’te famille, c’est moins dangereux qu’un docteur… et on sait pourquoi on paye !…

Il dit, levant son verre :

— C’est ma tournée, pas vrai ?

Au bout d’un moment, ils comprirent que c’était une allusion à son travail qui le récla-