Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
266
UN VIEUX BOUGRE

Elle se pencha vers Mlle Youyou, pour cacher combien elle était émue. Et l’homme hochait la tête, silencieux. À l’instigation, de son mari, la Michel passa près de son fils et, le frôlant :

— J’ veux pas d’ ces traînées ici, dit-elle, vite et à voix basse.

Il eut un sursaut d’impatience, Mlle Rubis en fut touchée : aux pas de la vieille, elle s’était redressée pour voir. Elle reprit :

— Tu comprends… après tout ça… on n’a plus qu’à partir…

— Oui…

— Si on était restés à Asnières, on s’aimerait encore…

— P’t-êt’ ben ! répliqua tristement Michel.

— Tu voudras bien prend’ nos affair’s chez Gaspard ?

— J’ vas y aller…

— Y nous faudrait aussi d’ l’argent pour l’ voyage… et pour avoir le temps d’ nous r’tourner en arrivant…

— Combien qu’ tu voudrais ?

— Avec cinquante francs, ça irait… Ah ! on