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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/62

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UN VIEUX BOUGRE

— Comm’vous avez dit ça ! s’exclama-t-elle.

Il s’efforça de plaisanter :

— Aut’fois, j’causais mieux d’ces chos’s-là…

Elle s’enhardit à lui toucher les épaules, du bout de ses doigts, les bras tendus. Les yeux caressants, elle en interrogea les yeux durs, et son expression désenchantée la reprit :

— Vous v’nez pas pour m’lemm’ner, mon Michel ?

— À sotte demande, on répond pas, affirma l’aïeul ; et, s’essuyant la bouche au poignet de sa blouse, il embrassa Mlle Rubis avec force.

— Ah ! c’que ça pique, vot’barbe ! lui cria-t-elle, gaie soudain.

— C’est point jeune de pousse, ma fille… et l’cœur itou, comm’le reste !…

Michel venait d’entrer. Au bruit, ils avaient tourné la tête. Le jeune homme demeurait stupide.

— Ben quoi !… fit Gaspard.

— Vous !… Vous, l’grand-père ?…