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Page:Histoire de l'Asie centrale.pdf/24

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AFGHANISTAN

venir ses protestations de dévouement. Les poètes de la Perse célébrèrent dans leurs vers la mort d’Essed Oullah et les preuves de bon vouloir de Châh Housseïn.

Hémistiche. « Le chien du roi de Perse a déchiré Essed (le lion). »

À cette époque Zémân Khan Abdâli fut tué. Il est le père d’Ahmed Châh ; son tombeau se trouve à Hérât. Après cet événement, Allah Yar Khan fut nommé gouverneur de cette ville. Mehemmed Khan et Ekrem Khan, frères de Zemân Khan et d’Essed Oullah Khan firent cause commune ; ensuite eurent lieu les expéditions des Ghildjâïs qui s’emparèrent du Kermân, de Yezd et d’Ispahan. Mahmoud, frère de Châh Housseïn, régna dans cette dernière ville. Après sa mort (1722), Echref son cousin devint roi. Il resta sur le trône jusqu’aux victoires de Châh Tahmâsp et jusqu’au moment où Nadir Châh s’empara du pouvoir. Ce prince chassa Echref de la Perse (1729) ; il reprit Hérât sur les Afghans (1731) et soumit Qandahâr (1738). La puissance persane se trouva rétablie, mais après la mort de Nadir Châh, ces villes retombèrent aux mains des Afghans. Cette situation dure encore à présent (1233-1818).

Le père de la nation afghane se nommait Abdàl ; de là vient le nom d’Abdâli que l’on donne aussi à ce peuple. Lorsque Ahmed Châh monta sur le trône, à Qandahâr, il favorisa plus particulièrement les Dourânis.

Primitivement, la tribu de Sadou Zey était établie à Moultan, dans la contrée située sur les bords du Sind dans l’Hindoustan. On rapporte que tous les Afghans descendent d’un même père, qui avait dix fils. Le fils aîné se