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Page:Histoire de l'Asie centrale.pdf/25

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AFGHANISTAN

nommait Sadou ; le second, Foulfoul ; le troisième, Bârik ; le quatrième, Alikou ; le cinquième portait le nom de Nour ; le sixième, celui d’Ishâq ; le septième, celui d’Ali Zou ; le nom du huitième était Khoukan ; le neuvième s’appelait Berdourân et le dixième enfin, Ender.

Du vivant de leur père, leurs familles étaient devenues nombreuses ; d’un commun accord ils vinrent le trouver et lui dirent. « Choisis l’un d’entre nous pour être notre chef, et nous lui obéirons. » Leur père répondit : « J’y consens, à la condition que vous lui serez soumis. » Tous le promirent ; il désigna Sadou comme leur magistrat suprême et leur souverain. Les Afghans prirent l’engagement de considérer les descendants de Sadou comme leurs chefs ; ils décidèrent, qu’en aucun cas, il ne serait permis de tirer l’épée contre eux ni de les tuer, quand même ils auraient commis de grands crimes ; que personne ne prendrait en mariage une fille de la tribu de Sadou ; que sa race serait supérieure a la leur et qu’ils ne seraient pas considérés comme ses égaux. Le pacte fut conclu sur ces bases ; la tribu de Sadou a eu toujours la prééminence sur les autres et elle est encore souveraine. Elle est originaire du Moultan. Quant aux autres tribus, elles se séparèrent et se fixèrent dans les contrées montagneuses de Chikarpour et des Déïreh, jusqu’aux limites de Ghazna et de Kâboul. La tribu des Ghildjâïs avoisine celle des Abdâlis jusqu’auprès de Qândahâr, et elle habite aussi à Qandahâr même.

Sous le règne des rois Séfévis de Perse, les Ghildjâïs se montrèrent soumis. Les Afghans Abdâlis dominèrent dans la province d’Hérât ou soixante mille familles étaient venues s’établir. Sous Thahmasp Châh, ils restèrent d’abord