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Page:Histoire de l'Asie centrale.pdf/29

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AFGHANISTAN

Il s’empara de tout le pays, jusqu’auprès de Mechhedi Thous. Il marcha ensuite sur l’Hindoustan (1782) et il enleva Pichâver, Kachmir, Lahore, Routhas, Amber-Nechr et Djihan Abâd à l’empereur Mehemmed Châh, descendant de Timour, avec lequel il conclut un traité. Dans une autre expédition, il se dirigea vers le Sind et conquit les provinces du Moultan, du Sind, des Déïreh, de Khéïrpour, de Nebkech, de Tcherkhi Louguer, le pays des Béloutch, ete. ; il soumit Balkh, Endkhou, Bâmian, Qoundouz, la province du Ghouristan, Ysfezâr, Mouhavvelat, Qâïn, Nichapour, Sebzvâr, Mechhed, Kouhi Mich, Merv, Serakhs, Sohrâb Abâd, Djâm, Tourbet, Tirchiz et d’autres villes. Il fut en paix avec Kérim Khan Zénd souverain de Chiraz. Il établit son fils aîné le prince Timour à Hérât et le déclara son héritier présomptif. Il fit de Qandahâr sa capitale ; il y bâtit une nouvelle ville qu’il appela Ahmed-Châhy. Qandahâr est connu aujourd’hui sous ce nom. C’était vraiment un souverain digne de ce nom, juste et généreux ; il était le père de ses sujets ; il était doué d’un caractère saint, affable, doux, hospitalier. (Que Dieu lui fasse miséricorde !) Il régna pendant trente années qui furent prospères ; sous son règne in n’y eut ni troubles, ni séditions. Il laissa pour héritiers six enfants. Son vézir était Châh Vély Khan, ministre doué de la sagesse d’Aristote, rempli d’intelligence et de connaissance. Sous son administration le royaume fut tranquille ef les peuples en repos.

La population afghane augmenta ; cinquante mille

    discrétion. Lorsque les troupes afghanes entrèrent dans les faubourgs, Emir Khân sortit de la citadelle à la tête d’une poignée de soldats, fondit sur elles et périt avec tous les siens les armes à la main.