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Page:Histoire de l'Asie centrale.pdf/85

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AFGHANISTAN

sujets, et ne passant ni un jour ni une nuit sans entretenir les savants.

Dans l’année 1130 (1814) il demanda la permission à Châh Mahmoud de se rendre à Balkh, pour y faire un pèlerinage au tombeau du roi des hommes (Aly) ; elle lui fut accordée, Zéman Châh partit de Kâboul et prit la route de Bout Bâmian. Il se dirigea sur Khoulm[1] près de Balkh, accompagné par l’un de ses fils le prince Nâcir, par l’une de ses femmes et trois de ses filles. Il avait avec lui un éléphant et il était suivi par plus de soixante domestiques. Le gouverneur de Balkh, Qilidj Aly Khan, vint à sa rencontre et lui donna une hospitalité magnifique. Ensuite il alla visiter le tombeau du roi des hommes, qu’on

  1. Khoulm ou Tach Kourghân est une ville du Turkestan afghan, à 82 fersakhs N.-N.-0. de Kâboul, à 83 fersakhs de Boukhara et à 13 fersakhs de Balkh. Elle est située dans une plaine au N. de la gorge d’où s’échappe la rivière de Khoulm et elle se compose de quatre ou cinq quartiers réunis l’un à l’autre par des jardins.
    Elle renferme des bazars, des bains et des caravanseraïs, et sa population s’éleve environ à 15,000 âmes.
    Au commencement de ce siècle, Qilidj Aly beg était gouverneur ou ataliq de Khoulm. Par son mariage avec la fille de Khal Mourad beg de Koundouz, il établit son influence sur cette ville et il réussit à faire nommer, par Châh Choudja, son fils gouverneur de Balkh. À sa mort, en 1817, ses deux fils, Mir Baba et Mir Valy sa disputèrent le pouvoir. Après une longue guerre, Mir Baba dut se contenter de la possession d’Aïbak et Mir Valy resta maître de Khoulm.
    Ferrier, Voyages en Perse, dans l’Afghanistan et le Turkestan. Paris, tome I, page 396.
    Moorcroft, Travels, etc. London, 1841, t. II, p. 447 et suiv.
    Burnes. Voyages de l’embouchure de l’Indus à Lahore, Caboul, Balkh, etc. Paris, 1835, t. II, p, 105 et suiv.
    Mohan Lal, Travels in the Panjab, Afghanistan and Turkistan. London, 1846. Pag. 97 et suivantes.
    Les ruines de l’ancienne ville occupent une étendue plus vaste que celle de la Khoulm moderne. Elles sont situées à une fersakh au nord de la nouvelle ville et sont occupées par des familles arabes.