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Pierre, le Petit Charlemagne, mourut au château de Pierre-Châtel et fut inhumé à Hautecombe le 16 mai 1268, d’après la chronique de cette abbaye.

La plupart des membres de la famille de Savoie, qui y furent ensevelis, témoignèrent de l’intérêt qu’ils portaient à cette maison religieuse par leurs dispositions de dernière volonté. Aussi, quand une tombe s’ouvrira, nous consulterons les dispositions de celui dont les restes mortels vont y descendre, et elles nous fourniront habituellement une preuve de l’affection traditionnelle de cette famille pour sa première nécropole.

Pierre commence son testament par l’élection de sa sépulture à Hautecombe ; puis il nomme son frère Philippe héritier du comté de Savoie, règle les droits des autres membres de sa famille à sa succession, et arrive aux pieuses libéralités, dont la première est en faveur de notre abbaye. Il lui lègue, pour le repos de son âme, deux cents livres viennoises, qui seront employées à constituer une rente foncière de dix livres, decem libratas terræ, pour célébrer un service annuel ; il donne à la maison de Mairiaci (Méry ?) vingt livres et quelque somme semblable à presque toutes les maisons religieuses de ses États. L’exécution de ses dernières volontés est confiée aux personnages les plus importants de la contrée : l’archevêque de Tarentaise, l’évêque de Genève, l’abbé d’Hautecombe, prieur de Lustri ; Hugues de Paleysieux, son bailli dans le pays de Vaud ; Sofred d’Amesin, son bailli en Savoie ; Berlion d’Amesin et Thomas de Rossillon, ses clients[1].


    Corps de saint Mauris. — Voir le Bulletin du XIe volume des Mém. de la Soc. sav. d’hist., où M. F. Rabut a joint à ces données un dessin de l’anneau.

  1. Guichenon, Preuves, 75. — Ce testament, fort long, est très inté-