11° Si le donateur vient à mourir deux mois ou environ avant la fête de saint Jean-Baptiste, les trois quarts de la récolte appartiendront à la maladrerie et l’autre quart aux moines qui y résideront, pour en faire l’usage qu’ils estimeront.
Le donateur se dessaisit de tous les droits ci-dessus et en investit l’abbé et le couvent, qui sont ainsi substitués à lui et à ses trois successeurs, sous la réserve des conditions posées : de telle sorte que l’abbé et le couvent d’Hautecombe deviennent les véritables recteurs et maîtres de la maladrerie.
L’acte de concession est passé dans le verger de la recluserie de Saint-Marcel, en présence du frère Étienne de Ruynel, reclus de cette maison ; de Jacquemet de Faverges, neveu du donateur, et d’Acharia de Sorisio, notaire de Lyon. Il est scellé, à la réquisition du donateur, de sa femme et du procureur d’Hautecombe, par l’official, qui y appose le sceau de la curie lyonnaise, et par le juge du Viennois, qui y appose le sceau du comte de Savoie. Il est signé par Étienne Marchisius, clerc, notaire du Saint-Siège apostolique et du saint empire romain, et par Pierre de Belley, clerc et notaire du saint empire romain, intervenant au nom du comte de Savoie, seigneur de Viennois, où se trouvait une partie des biens cédés.
L’abbaye conserva l’administration de cet établissement jusqu’au règne d’Henri IV, qui attribua à l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel toutes les léproseries de son royaume.
Vers la même époque où Jean de Faverges affermissait les droits de l’abbaye d’Hautecombe dans la cité lyonnaise,