Aller au contenu

Page:Histoire des salons de Paris, tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier. Tome 1.pdf/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
SALON DE MADAME NECKER.

des suaves odeurs… nous ne sommes qu’avec des amis ! eh bien ! qu’une jolie femme prononce l’éloge d’une autre.

On se plaça autour d’une grande table ronde, recouverte d’un tapis de velours vert bordé d’une frange d’or ; sur cette table était un flambeau d’argent à douze branches surmonté d’un abat-jour ; autour de la table se rangèrent M. de La Harpe, M. de Chastellux, M. Suard, l’abbé Morellet, l’abbé Galiani, M. de Saint-Lambert, M. de Florian, M. Gibbon, M. de Chabanon et M. Moultou, etc. etc. À côté de madame Necker toujours debout, mis toutes deux assises, étaient les deux jeunes femmes, mises à la mode du temps ; elles portaient un pierrot en pékin rayé avec un grand fichu en gaze de Chambéry, bordé d’une magnifique blonde… Le pierrot de madame de Lauzun était de pékin puce rayé, couleur sur couleur, d’une large raie satinée, et garni d’une ruche découpée ; sur sa tête était un petit chapeau de satin rose, avec un bouquet de plumes également roses, posé sur le côté. Madame de Monaco était en cheveux, n’ayant que ce qu’on appelait alors un œil de poudre ; elle était habillée d’une étoffe vert clair parsemée de petites roses…

Au moment où l’on allait commencer la lecture du portrait, on annonce :