Aller au contenu

Page:Histoire des salons de Paris, tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier. Tome 1.pdf/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38
INTRODUCTION.

police, un M. de Sartines, et sans qu’il lui en coûtât rien.

On pense bien que le mouchoir fut tenu à la main et déposé suivant la recommandation faite. Louis xvi était jeune ; et bien que rien ne fût moins romanesque que lui, il aimait cet ami mystérieux qui ne donnait qu’à lui seul des communications qui devaient produire un effet d’autant plus étonnant que le Roi paraissait n’avoir aucune connaissance intime. Aussi le conseil fut bien surpris lorsque le Roi annonça des nouvelles qui, au fait, étaient inconnues, même au ministre dont le département était intéressé à les savoir, et qui se trouvèrent exactes.

Bientôt cette correspondance devint si intéressante, que le Roi voulut en connaître l’auteur. Il dit à M. de Sartines de le découvrir, et le lui ordonna comme voulant être obéi.

Le soupçon tomba d’abord sur beaucoup de personnes, qui nièrent à la première enquête, mais qui, voyant que c’était pour une aussi importante raison, eurent l’air de laisser croire qu’elles étaient en effet auteurs de la correspondance ; mais les agents de M. de Sartines découvraient bientôt la fausseté de la chose, et on recherchait de nouveau… Cependant la police était trop habilement faite pour ne pas découvrir un homme qui, d’ailleurs, se lassait de