Page:Histoire et vie de l’Arrétin, 1774.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 10 )

lier peut-elle donner ? ſeroit-ce qu’elle ſe laiſſe baiſer par l’endroit défendu ?

Magd. Et par celui-là, & de pluſieurs autres façons que je ne te dirai pas.

Jul. Ah chère Magdelon je te prie, dis-moi tout ; tu ſais bien comme je t’aime, nous ſommes ici ſeules & rien ne nous preſſe.

Magd. Mais il y a tant de vilains mots à dire.

Jul. O vraiment te voila bonne fille ! que peux-tu dire que vit, con, & cu, voila grand choſe, entre nous dois-tu faire ces façons ?

Magd. Je ne croi pas te pouvoir dire tous les plaiſirs qu’une femme peut prendre avec un homme, car je ne les ai pas tous expérimentés, mais il me ſouvient de l’avoir fait de pluſieurs manieres bien douces.

Jul. Bon, tu verras que nous trouverons tous ces plaiſirs : j’ai baiſé auſſi quelquefois dans des poſtures bien droles, & j’en étois bien ſatisfaite.

Magd. As-tu jamais baiſé femme avec femme ? je ne croi pas qu’on le puiſſe, que