Page:Histoire et vie de l’Arrétin, 1774.djvu/13

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d’une façon. Les hommes ſe baiſent auſſi entr’eux : mais une femme le peut faire avec deux hommes en même tems, & non pas un homme avec deux femmes, & j’ai remarqué que quelle poſture que j’aye tenue, j’ai toûjours ſenti bien du plaiſir, & en ai donné beaucoup à mes amis. Il me ſouvient encore comment je commençai d’apprendre. Du vivant de mon pere je couchois avec une tante qui étoit veuve, & un jour qu’elle étoit allée à un bien de Campagne avec ma mere, je demeurai au logis & comme je voulus paſſer dans la chambre de mon couſin, je trouvai la porte fermée par dedans. Je prêtai l’oreille pour ſavoir s’il y avoit quelqu’un avec lui, & d’abord j’apperçus derriere la tapiſſerie un trou qu’avoit fait le nœud d’un ais, & je vis le drole aſſis ; il avoit les jambes ouvertes & étendues & empoignant ſon membre le branloit tantôt vite, tantôt doucement, tantôt il y crachoit deſſus, enſuite je vis qu’il tomba en terre une matiere blanche que je ne connoiſſois pas alors ; il étoit ſans mouvement, & je