Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/156

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pateurs réduits à couvrir leurs frontières contre un ennemi qui n’a à ſoutenir aucune des dépenſes de la guerre, qui n’a à craindre aucun des fléaux qu’elle entraîne chez tous les peuples policés, verroient retarder ou s’anéantir les avantages acquis au prix de tant de tréſors, au prix de tant de ſang. Si les Anglois dédaignent un conſeil que la juſtice & l’humanité leur adreſſent par ma bouche, puiſſe un autre Pontheack ſortir de ſes cendres & conſommer ſon plan !

XXIV. Étendue des poſſeſſions Angloiſes dans l’Amérique Septentrionale.

Les deux Florides, une partie de la Louyſianne, & tout le Canada, conquis ou acquis à la même époque, & par le même traité, achevèrent de mettre ſous la domination de la Grande-Bretagne, l’eſpace qui s’étend depuis le fleuve Saint-Laurent juſqu’au fleuve Miſſiſſipi. Ainſi, quand cette puiſſance n’auroit pas eu encore la baie d’Hudſon, Terre-Neuve, & les autres iſles de l’Amérique Septentrionale, elle n’auroit pas laiſſé de poſſéder une des dominations les plus étendues qui euſſent été formées ſur la ſurface du globe.

Ce vaſte empire eſt coupé du Nord au Sud par une chaîne de hautes montagnes,