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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/296

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tous enſemble un ſerment de paix, prenez alors ces mêmes armes, tranſportez-les dans un dépôt ſacré, où les pères les montreront à chaque génération nouvelle ; & là, gardez-les fidèlement d’âge en âge pour les tourner un jour contre le premier, ſoit Anglois, ſoit Américain, qui oſera propoſer de rompre cette alliance, également utile, également honorable pour les deux peuples ».

À ce diſcours, j’entends les villes, les hameaux, les campagnes, toutes les rives de l’Amérique Septentrionale retentir des plus vives acclamations, répéter avec attendriſſement le nom de leurs frères Anglois, le nom de la mère-patrie. Les feux de la joie ſuccèdent aux incendies de la diſcorde ; & cependant les nations jalouſes de votre puiſſance reſtent dans le ſilence, dans l’étonnement & dans le déſeſpoir.

Votre parlement va s’aſſembler. Qu’en faut-il eſpérer ? La raiſon s’y fera-t-elle entendre, ou persévérera-t-il dans ſa folie ? Sera-t-il le défenſeur des peuples ou l’inſtrument de la tyrannie des miniſtres ? Ses actes ſeront-ils les décrets d’une nation libre,