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des deux Indes.

religion, ils arment leurs mains pour le carnage ; & c’eſt contre vous. Ils traitent tous les hommes de frères ; & vous, vous ſeuls de tous les peuples êtes exclus de ce titre. Ils ont appris au monde que les ſauvages Américains, que les nègres de l’Afrique leur ſont déſormais moins étrangers que les citoyens de l’Angleterre.

» Armez-vous. Vengez vos droits offensés. Vengez votre grandeur trahie. Déployez cette puiſſance qui ſe fait redouter dans l’Europe, dans l’Afrique & dans l’Inde, qui a ſi ſouvent étonné l’Amérique elle-même ; & puiſqu’entre un peuple ſouverain & le ſujet qui ſe révolte, il n’y a plus déſormais d’autre traité que la force, que la force décide. Conſervez, reprenez cet univers qui vous appartient, & que l’ingratitude & l’audace veulent vous ravir ».

XLIV. L’Angleterre ſe détermine à réduire ſes colonies par la force.

Les ſophiſmes d’un rhéteur véhément, appuyés par l’influence du trône & par l’orgueil national, étouffent dans la plupart des repréſentans du peuple le déſir d’un arrangement pacifique. Les réſolutions nou-